En décrétant que mère au foyer, ce n’est pas un métier, j’ai reçu toutes sortes de réactions, mais l’une des remarques récurrentes a été de participer au clivage entre les différentes mamans. Au duel, d’accentuer la « guerre des gangs » entre mamans.
Le clivage, il existe malgré nous, et ce dès la grossesse…
celles qui ont des nausées/ celles qui n’en ont pas
celles qui ont des ainés à gérer/celles qui sont à leur première grossesse
celles qui attendent un bébé/celles qui attendent des jumeaux/celles qui attendent des triplés
celles qui ont une césarienne/celles qui accouchent en voie basse/celles qui ont une voie basse qui dégénère en césarienne
celles qui allaitent/celles qui donnent le biberon/celles qui auraient bien allaiter mais ne peuvent pas
celles qui ont un papa présent/celle qui ont fait un bébé toute seule
celles qui font des petites purées maison/celles qui donnent des petits pots
et ainsi de suite toute la vie …
celles qui sont végétariennes/végétaliennes/homnivores/glutenfree
celles qui vont à la piscine/celles qui vont au judo/celles qui vont au foot
celles qui font des enfants rapprochés/celles qui font des enfants éloignés/celles qui ne font plus d’enfants
celles qui … celles qui … celles qui …
Définition de cliver : sens 1 = Séparer par couches, par lames parallèles. sens 2 = tailler un diamant selon sa structure cristallographique.
Ok, disons alors que les mamans sont des lames, différentes, qui se superposent. Nous sommes toutes différentes (et encore heureux, quel lassitude sinon!), notre façon et notre conception du rôle de maman est façonné par la personne que nous sommes, notre « structure cristallographique ».
Mais nous avons toutes au moins un petit facteur commun : être maman. Se lever la nuit quand il nous appelle, être inquiète quand la fièvre monte, verser une larme à la première rentrée. Plutôt que de voir ce qui nous « clive », qui nous distingue donc, voyons ce qui nous réunit : l’amour inconditionnel pour nos enfants.
Magnifique conclusion à ce fameux débat (stérile) ! J’ai suivi de loin, j’espère que tu n’as pas été blessée par ces réactions hallucinantes… Quand on te connaît, on sait que tu es à des années lumières de tout ce qu’on a voulu te mettre sur le dos. Tu es même tout l’inverse.
Bien dit Te-Telle! C’est vrai que c’est violent quand même la blogosphère!